avril 15, 2007

 

La manifestation de l'Autre Russie durement réprimée à Saint-Petersbourg

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-896367@51-890268,0.html


Au lendemain d'une manifestation à Moscou qui s'était soldée par plus de 170 arrestations, dont celle de l'ancien champion d'échec Garry Kasparov, le mouvement d'opposition L'Autre Russie a une nouvelle fois défié le pouvoir en organisant une manifestation anti-Poutine, le 15 avril, à Saint-Petersbourg.

La marche de dimanche qui a réuni près de 3 000 personnes a donné lieu à de violents affrontements avec la police, au moment où la manifestation se dispersait. "A la fin du meeting, on a invité les gens à partir calmement vers le métro mais les Omon [forces anti-émeutes] se sont jetés sur eux et ont commmencé à frapper (..) Cela s'est transformé en chasse à l'homme (...) Le pouvoir ne comprend que le langage de la force", a déclaré un des organisateurs, Maxime Reznik, cité par l'AFP.

ÉDOUARD LIMONOV ARRÊTÉ

Les policiers anti-émeutes ont plaqué au sol et frappé à coups de matraques des dizaines de manifestants. Au moins 150 personnes ont été arrêtées, d'autres ayant été interpellées avant même le rassemblement, pour les empêcher d'y participer.

Parmi les personnes embarquées par la police figurerait le dirigeant d'extrême gauche Edouard Limonov, chef du Parti national bolchevique (NPB) et ennemi juré du Kremlin. Ses militants, partisans d'actions violentes - comme le saccage du hall de l'administration présidentielle en décembre 2004 - sont régulièrement jugés et condamnés à la prison.

"LE RÉGIME DE POUTINE S'EN REMET À LA FORCE
"

Commentant la répression qui frappe l'opposition, Garry Kasparov - remis en liberté après s'être acquitté d'une amende d'environ 30 euros -, a déclaré sur CNN que "ces deux derniers jours ont montré que le régime de Poutine n'accorde plus d'attention à la légalité et s'en remet à la force brutale".

Des élections législatives sont prévues en décembre 2007 en Russie, avant la présidentielle de mars 2008 qui doit permettre de désigner le successeur de Vladimir Poutine. En l'état actuel de la législation, celui-ci ne peut pas constitutionnellement briguer un troisième mandat.

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